Rencontre Avec Pol Le Vaillant Rencontre Avec Pol Le Vaillant

Rencontre avec la galeriste Fabienne Levy

Fabienne Levy, photo: Catherine Gailloud

En 2019, Fabienne Lévy ouvre sa galerie dans sa ville natale de Lausanne. En 2023, elle s’agrandit en ouvrant un second espace à Genève. Cette expansion offre une double visibilité à ses artistes, leur permettant d’exposer simultanément dans les deux villes, tout en touchant un public plus large. Fidèle à sa philosophie, la galerie de Fabienne Lévy et sa collection personnelle reflètent un intérêt profond pour le paysage contemporain et pour des artistes engagé.e.s dans l’exploration du monde qui les entoure.

Fabienne Lévy a étudié l’histoire de l’art à la New York University, travaillé chez Christie’s, avant de s’établir comme conseillère en art. Cette trajectoire lui a permis de développer un regard affûté pour repérer et soutenir les talents émergents et créer des dialogues avec des artistes plus affirmé.e.s.

Pourriez-vous définir la ligne de votre galerie?

Notre galerie s’engage à créer un lien profond entre l’art, les individus et leur humanité, en offrant un espace où la réflexion et l’émotion se rencontrent. Nous mettons en lumière des artistes visionnaires dont les œuvres inspirantes interpellent sur des enjeux fondamentaux de notre société, de notre système et de notre époque.

Convaincus que l’art possède le pouvoir unique d’initier des changements, nous croyons qu’il est aujourd’hui plus essentiel que jamais de sensibiliser et d’éveiller les consciences. Les artistes, avec leurs voix singulières et audacieuses, ouvrent des perspectives nouvelles, invitant chacun à voir le monde autrement, à penser différemment et à s’engager dans un dialogue constructif pour façonner un avenir meilleur

 

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Vous participez également à de nombreuses foires à l’étranger, en quoi cela est-il important?

Cela permet de présenter les œuvres de nos artistes à un public international et d’établir des connexions avec eux. Voir une œuvre en direct crée une expérience unique qu’il est impossible de reproduire à distance. Les foires offrent aussi une visibilité mondiale, particulièrement pour les galeries situées loin des grandes capitales, et sont des lieux importants de rencontres et d’échanges, où nous pouvons dialoguer avec d’autres acteurs et actrices du monde de l’art et découvrir de nouvelles perspectives.

Une exposition qui vous a récemment marquée?

L’exposition sur le centenaire du surréalisme au Centre Pompidou. J’y ai découvert Varo Remedios, une peintre surréaliste espagnole/mexicaine. Sa manière unique de mêler mysticisme, science et imagination dans des compositions fascinantes m’a impressionnée. Ce qui m’a également frappée, c’est la manière dont Varo explore l’autonomie féminine, un thème d’une grande résonance aujourd’hui.

À une époque où les questions d’égalité et de pouvoir des femmes sont plus que jamais d’actualité, ses œuvres, qui célèbrent la force intérieure et l’indépendance, prennent une nouvelle dimension. Son importance dans le mouvement surréaliste et dans l’art contemporain mérite d’être davantage reconnue.

 
 

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Rencontre avec Séverine Fromaigeat, directrice du Musée Barbier-Mueller

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LInstallé au cœur de la Vieille-Ville de Genève, le Musée Barbier-Mueller conserve, expose et étudie une collection d’objets d’art d’une immense variété. Elle compte aujourd’hui plusieurs milliers d’œuvres allant de l’Antiquité à aujourd’hui et comprend des objets en provenance de tous les continents. Sur un  rythme bisannuel, le Musée Barbier-Mueller propose des présentations renouvelées de sa collection et des expositions temporaires. Conférences, rencontres, lectures et performances accompagnent son programme curatorial.

 

Séverine Fromaigeat, Directrice

Historienne de l’art, Séverine Fromaigeat a une formation en philosophie et en muséographie. Son goût pour l’art contemporain et les projets interdisciplinaires l’ont amené à  collaborer avec de  nombreuses institutions, du MAMCO à Genève à la Kunsthalle de Bâle, du Musée Pushkin à Moscou à la Klöntal Triennale à Glaris.

Conservatrice au Musée Tinguely de 2017 à 2023, elle y a réalisé de nombreuses expositions autour de  la performance. Co-fondatrice de l’espace d’art Zabriskie Point, elle dirige le Musée Barbier-Mueller depuis novembre 2024.

 

Vous venez de prendre la direction du musée Barbier-Mueller, pouvez-vous nous parler des nouvelles perspectives que vous avez pour cette institution?

Il s’agit tout d’abord de préserver et de rendre accessible l’extraordinaire collection d’art – tant dans son ampleur que par sa diversité – du Musée Barbier-Mueller. Grâce à la collaboration avec des artistes contemporain·e·s, je souhaite proposer une expérience muséale renouvelée, aussi bien sensible, intellectuelle, physique qu’esthétique.

Et, par le biais des expositions, raconter dans l’espace des histoires, des objets, enchâsser les époques et croiser les territoires. Les projets porteront à la mise en valeur de la puissance symbolique et visuelle des arts autochtones, tout en inscrivant la collection dans le présent, en tissant un dialogue continu avec les questions d’aujourd’hui.

 

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Quels sont vos liens à Genève?

Multiples, joyeux, intimes et culturels.

Comment aimeriez-vous voir évoluer la scène culturelle à Genève?

Qu’elle continue ainsi, dans un renouvellement permanent, avec une belle profusion de surprises et de projets ambitieux, en gardant ce mélange d’échelles et de styles qui fait sa force.

Qu’est-ce qui vous surprendra toujours à Genève?

La curiosité culturelle insatiable de sa population, les beautés inégalables de sa nature environnante, les charmes de la Vieille-Ville, et ce joyeux cosmopolitisme qui la rend si chaleureuse et ouverte sur le monde.

 

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Rencontre avec Pierre-Henri Jaccaud, fondateur de la galerie Skopia.

Rencontre avec Pierre-Henri Jaccaud, fondateur de la galerie Skopia.

La galerie Skopia, fondée en 1989, est une galerie d’art contemporain rassemblant des artistes de tous médias. Dès 1993, la galerie expose à la foire de Bâle sans interruption. En 1994, la galerie déménage à Genève dans le quartier de la SIP, ancienne friche industrielle dont une partie des bâtiments est occupée par le Centre d’art contemporain et le MAMCO.

Elle se signale par un choix rigoureux et par un grand nombre de«premières». À travers sa programmation, la galerie cherche constamment à montrer ou exprimer de nouvelles stratégies artistiques. Ancré dans l’art contemporain suisse et fidèle à ses choix historiques, le programme se développe aujourd’hui sur un plan international.

 

Pierre-Henri Jaccaud est le directeur et fondateur de la galerie Skopia.

 

Quels sont les défis d’un galeriste après 35 ans d’existence?

Maintenir la qualité et l’exigence du regard, de la réflexion, du choix. Chercher, douter, chercher encore. Et idéalement trouver!

Quel regard portez-vous sur l’évolution du quartier des Bains?

Avec plus de 20 ans d’existence, on peut dire que Quartier des Bains a eu plusieurs vies! L’idée est née au printemps 2001 d’Edward Mitterrand, de Pierre Huber et de moi-même autour d’un café! Passée la surprise totale du succès du premier vernissage commun, il y a eu, d’abord, une gestion amateure.

En  2004, l’arrivée et  la proposition de Marc Blondeau de créer une association a permis de nous structurer. C’était une période d’intense développement: arrivées en  nombre de  nouvelles galeries, création et gestion du prix de Quartier des Bains, augmentation massive du public aux vernissages, relations suivies avec les autorités politiques, les institutions et les médias, cette période va durer jusqu’en 2010-2012.

Rétrospectivement, cela a été une sorte d’âge d’or, la nouveauté avait généré une énergie fantastique et inattendue, il y avait des problèmes de gestion, mais aussi une dynamique, une envie, dans le public. Puis les choses se sont logiquement un peu calmées. L’euphorie est retombée, certaines galeries sont parties ou ont fermé, notre nombre a diminué. Le Covid est aussi passé par là.

Ces dernières années, le marché s’est plus structuré, plus professionnalisé, avec l’arrivée de nouveaux galeristes qui étaient paradoxalement déjà expérimentés.

Aujourd’hui, il y a trois défis majeurs auxquels nous allons être confrontés dans un avenir proche. D’une part, une période d’incertitude économique, avec un cycle de ralentissement général annoncé. Un autre défi est la fermeture des institutions du BAC, ceci pour une durée annoncée de quatre ans (minimum).

Dernier point, crucial et qui est en relation avec les deux autres: quelle sera l’attitude commune des membres de l’association face à ces challenges? Si, par définition, chaque galeriste est unique et  souverain dans ses choix, l’histoire même de l’association et son succès ont montré la nécessité d’une politique et d’une discipline communes. L’union a fait notre force. Aujourd’hui, à mes yeux, l’existence même de l’association dépend de cette volonté commune et de notre créativité face à cette nouvelle situation.

 

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Quel est votre plus beau souvenir en tant que galeriste?

C’est juste impossible à dire et à choisir, il y en a eu tellement. Les plus intenses sont presque toujours liés à des visites d’atelier, à des discussions ou des rencontres avec des artistes, des collectionneurs ou d’autres personnes, à des surprises, des découvertes, à la fierté et au plaisir à voir et à montrer certains travaux, certaines expositions.

C’est un ensemble, un tout. Une fois encore, je reprends les mots de Godard: «(…) le plus beau dans le voyage, c’est le voyage!»

Y a-t-il des conseils que vous auriez aimé recevoir à vos débuts?

Je souris, je crois qu’à l’époque, je n’étais pas prêt du tout à recevoir des conseils, si j’en ai reçus, je les ai oubliés en route. J’aime bien le proverbe chinois qui dit: l’expérience est une lanterne qui n’éclaire que le chemin parcouru…

 

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Rencontre avec Élise Lammer, Directrice de l’espace Halle Nord.

Halle Nord est un centre d’art contemporain situé aux Halles de l’Île, au cœur de Genève. Il constitue une fenêtre ouverte sur la production artistique contemporaine, mettant en avant la singularité des démarches artistiques et en soutenant la diversité des formes de création. Composé d’une grande salle d’exposition et de deux capsules annexes vitrées, Halle Nord favorise la visibilité des œuvres grâce à son architecture transparente, offrant un accès direct aux expositions jour et nuit.

 

Élise Lammer, Directrice

Directrice de Halle Nord, Elise Lammer est commissaire d’art et chercheuse suisse, spécialisée dans l’exploration du rôle de l’espace (public et domestique) dans la construction de l’identité. Son approche transdisciplinaire et intersectionnelle interroge les récits historiques marginalisés et les réévalue sous un prisme contemporain. Doctorante à l’Institut Art Gender Nature de Bâle et à l’Université Linz, elle mène actuellement un projet de recherche autour du jardin de l’artiste et militant queer britannique Derek Jarman.

 

À quels changements avez-vous l’impression d’assister dans l’art contemporain?

Plus que d’y assister, c’est bien un changement total de paradigme que j’attends dans le milieu de l’art contemporain, surtout au niveau des lieux financés par la collectivité et leur rapport avec les questions de durabilité.

Avec Halle Nord, qui est un centre d’art principalement dévoué à la production, nous essayons d’augmenter la visibilité des œuvres que nous produisons tout en ralentissant les cycles de production (et souvent de destruction) liés à la conception de nouvelles œuvres. En les mettant en rapport avec un écosystème de centres d’art alliés enEurope, nous permettons aux artistes émergent·e·s·x que nous invitons de montrer leur travail dans d’autres lieux, dans le cadre de co-productions ciblées.

 

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De quoi l’art contemporain a-t-il le plus besoin?

D’une éthique de travail saine; de la fin des plafonds de verres pour les femmes, les personnes racisées et LGBTQIA+; d’un retour à un formalisme engagé et moins d’ignorance envers l’histoire. Et que nous, les acteur·ice·s·x du monde de l’art, alignions nos actions aux valeurs que nous professons dans les expositions que nous promouvons.

Quelles sont les dernières expositions importantes qui vous ont marquées?

À Genève, j’ai été très impressionnée par l’exposition de Giulia Essyad au Centre d’art Contemporain dans le cadre des Bourses de la Ville de Genève 2024. Dans une installation comprenant une vidéo et des œuvres accrochées, elle continue à explorer les codes de la sensualité par le biais de mises en scène qui explosent les normes de beauté, de décence et questionne notre rapport au désir. Je trouve son langage formel très original et son travail me fascine.

J’ai également été marquée par la performance de Julie Béna au Musée d’art et d’histoire dans le cadre du programme de Thomas Conchou, qui est curateur en résidence pour la saison 2024/2025.

Son univers burlesque m’avait toujours intriguée, sans pour autant vraiment me convaincre. C’est lorsque j’ai vu Stories of  River, une performance-saga sur l’avortement dans laquelle sa mère et sa fille jouent à ses côtés que j’ai vraiment saisi la teneur politique de son travail, qui fait aussi preuve d’une grande sensibilité et de poésie.

 

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Rencontre avec Catherine Tabatabay-Schmitt & Eliott Cardet, de la librairie L’Exemplaire.

Ouverte en 1987 à la rue du Perron par Catherine Tabatabay-Schmitt, L’Exemplaire est aujourd’hui installée au 25, Grand Rue.

Spécialisée dans le commerce de livres rares, cette librairie propose aux bibliophiles un choix rigoureux d’éditions originales, dont un bon nombre sur grands papiers, de livres illustrés par les artistes marquant·e·s du 20e siècle et de reliures signées. Suite à l’ouverture de son nouvel espace en 2024, elle est aussi devenue une galerie exposant des œuvres de différents courants artistiques modernes comme le surréalisme et l’abstraction d’après-guerre.

 

Catherine Tabatabay-Schmitt

Catherine Tabatabay-Schmitt a fondé sa librairie spécialisée dans les livres rares après des études de lettres et un passage à la librairie Slatkine. Son expertise dans la recherche et la préservation des ouvrages rares lui a permis de bâtir une place de choix dans le monde des librairies spécialisées.

Eliott Cardet

Eliott Cardet l’a rejoint il y a une dizaine d’années, après des études d’histoire de l’art et d’expertise à Paris. Leur relation professionnelle repose sur une longue histoire personnelle. Aujourd’hui, ils poursuivent ensemble la mission de préserver et faire découvrir les trésors du 20e siècle, qu’ils soient littéraires, artistiques ou historiques, dans le respect et l’amour des objets qu’ils découvrent, collectionnent et partagent.

 

Un artiste/écrivain qui vous tient particulièrement à cœur?

Jacques Prévert, un génial touche-à-tout à la fois écrivain, scénariste et artiste. Ayant connu les plus grand.e.s intellectuel.le.s du siècle dernier, il englobe tout ce que nous aimons dans le monde du livre rare, un art total! Nous avons le plaisir de préparer une grande exposition Prévert pour le courant de l’année 2025 où les amateurs pourront retrouver des collages, des dessins originaux et bien entendu des éditions originalesen grands papiers.

Comment devient-on marchand de livres rares?

Beaucoup par passion, un peu par hasard.

 

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Comment avez-vous vu évoluer la scène dans votre domaine à Genève?

Jusqu’aux années 80, il y avait encore de nombreuses librairies spécialisées à Genève qui ont maintenant disparu. Aujourd’hui nous ne sommes plus que deux! Mais nous rencontrons une nouvelle génération, curieuse de cette passion un peu cachée et  secrète qu’est la bibliophilie, qu’elle aborde en la mettant en relation avec ses propres références culturelles: tout n’est pas perdu!

Votre exposition pour l’édition d’Art Genève 2025?

Nous présenterons un choix de gravures modernes d’artistes important·e·s, la plupart ayant aussi illustré des livres. On pourra y trouver de rares tirages de gravures de Miró, Max Ernst, ou encore Henri Laurens.

 
 
 

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Rencontre avec Michèle Rossier, directrice de Teo Jakob.

Rencontre avec Michèle Rossier, directrice régional de Téo Jakob.

Le magasin Teo Jakob, situé à Carouge, est un showroom de design d’intérieur proposant une sélection pointue de meubles contemporains, luminaires et objets décoratifs de marques suisses et internationales.

Un lieu incontournable pour les passionné·e·s de design haut de gamme à Genève. Tout au long de l’année, l’espace accueille des événements tels que des expositions, des lancements de collections, des conférences, ainsi que des rencontres avec des créateurs et designers.

Ces événements visent à explorer les frontières entre art, design et architecture, tout en mettant en avant des talents locaux et internationaux.

 

Michèle Rossier

Michèle Rossier est directrice régionale et membre de la direction générale de Teo Jakob depuis 2009. Passionnée de design, elle a d’abord travaillé à son compte avant de rejoindre Teo Jakob en 2001.

 

Pour vous, le design c’est…?

Je considère le design comme l’alliance parfaite entre esthétique, fonctionnalité et innovation. Depuis 75 ans, Teo Jakob incarne cette philosophie en proposant des solutions d’aménagement qui reflètent une élégance contemporaine et une qualité irréprochable.

Le design est pour moi aussi bien une passion qu’une mission: créer des environnements qui inspirent, réconfortent et reflètent la personnalité de celles et ceux qui y vivent, tout en respectant la qualité et l’esthétique qui font la renommée de Teo Jakob.

 

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Quels liens Teo Jakob entretient-il avec l’art?

Depuis sa fondation en 1950, Teo Jakob a toujours considéré que les meubles design, l’architecture d’intérieur et les arts visuels sont indissociables. Cette vision holistique se manifeste par l’intégration constante d’œuvres d’art au sein de ses showrooms, offrant une expérience esthétique complète à ses visiteurs.euses.

La Fondation Collection d’Art Teo Jakob comprend des peintures, des sculptures et des objets d’artistes suisses et internationaux, tels que Le Corbusier, Meret Oppenheim, Franz Gertsch et Jean Tinguely. Les œuvres de cette collection sont présentées dans les showrooms de Teo Jakob à Genève, Berne et Zürich où elles dialoguent harmonieusement avec le mobilier exposé. Cette intégration de l’art et du design crée une atmosphère unique, reflétant notre engagement à promouvoir une esthétique qui dépasse la simple fonctionnalité.

Nous sommes également partenaires d’Art Genève depuis sa création et contribuons grandement à apporter à ce salon annuel un environnement particulièrement chaleureux. Pour nos 75 ans, nous sommes fiers d’y présenter une exposition intitulée Collaborations qui retrace la passion et l’engagement de Teo Jakob pour l’art et le design.

 
 
 

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Rencontre avec Danaé Panchaud, directrice du Centre de la Photographie Genève.

Rencontre avec Danae Panchaud, directrice du Centre de la Photographie Genève.

Danaé Panchaud, Portrait by Anne Morgenstern, 2024

Le Centre de la photographie Genève est l’une des trois institutions du Bâtiment d’art contemporain, aux côtés du MAMCO et du Centre d’Art Contemporain Genève.

Principalement consacré à la création liée à l’image photographique au 21e siècle, il se veut un défricheur en prêtant une attention particulière aux artistes, suisses et internationaux, dont les travaux n’ont pas encore reçu une visibilité institutionnelle importante en Europe.

 

Danaé Panchaud

Danaé Panchaud est une curatrice, muséologue et enseignante spécialisée dans la photographie contemporaine. Elle dirige le Centre de la photographie Genève depuis 2022, après avoir été en charge, de 2018 à 2021, du Photoforum Pasquart de Bienne, et travaillé dans plusieurs centres d’art et musées romands de 2007 à 2017.

 

Pour vous l’art c’est…?

Avant tout de multiples manières de mettre des choses — et des gens — en lien, et, parfois, de proposer de nouvelles manières d’être au monde.

Un projet ou une exposition dont vous êtes particulièrement fière?

L’exposition Making Light of Every Thing, présentée au Centre de la photographie Genève au printemps 2024. Commissariée avec mon collègue Claus Gunti, elle explorait les manières dont l’image photographique construite, manipulée, fabriquée ou générée peut exprimer nos rapports intimes au monde, par un travail d’association très libre, intuitif et spéculatif, des travaux de douze artistes contemporains.

 

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Quels seront les projets du Centre de la photographie Genève durant la période de fermeture du BAC pour travaux?

Dès 2025, le Centre de la photographie Genève investira deux espaces d’exposition distincts, fruits d’étroites collaborations avec des institutions genevoises. Notre programme actuel d’expositions temporaires se poursuivra dès le mois de mai dans un espace dédié de la Bibliothèque de Genève, dans le parc des Bastions, qui nous hébergera jusqu’à la fin des travaux.

En parallèle, la Maison de l’enfance et de l’adolescence des HUG nous a confié la programmation de son espace d’exposition, et nous y présenterons quatre expositions monographiques pensées spécifiquement avec les artistes pour le contexte particulier de l’hôpital.

Nous poursuivrons en parallèle nos activités éditoriales avec la collection Superscripte, notre programme de médiation pour les publics scolaires, et notre programme dédié aux artistes professionnel·les (ateliers, mentorat, etc.).

 
 
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Rencontre avec Asma Barchiche & Mina Squalli-Houssaïni, responsables de l’espace Forde depuis 2023.

Rencontre avec Asma Barchiche & Mina Squalli-Houssaïni de l’espace Forde.

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Forde est une anomalie précieuse dans le paysage de l’art contemporain: un espace né de l’urgence et du désir collectif, imaginé en 1994 par Fabrice Gygi, Alexandre Bianchini et Nicolas Rieben dans l’enceinte de l’Usine.

Depuis sa création, il demeure un lieu autonome, affranchi des pressions institutionnelles et commerciales, où l’art peut se risquer à des formes inattendues. Chaque équipe qui en prend la direction, tous les deux ans, hérite de ce projet à la fois exigeant et généreux, l’enrichissant de ses obsessions et de ses envies.

 

Asma Barchiche & Mina Squalli-Houssaïni

Asma Barchiche est une curatrice et chercheuse basée à Genève et responsable des programmes éducatifs au Centre d’Art Contemporain de Genève. Elle est co-fondatrice des chichas de la pensée, un programme culturel itinérant accueilli par des institutions telles que le Centre Georges Pompidou, le MUCEM Marseille ou Lafayette Anticipations. Sa pratique met l’accent sur l’éducation, les stratégies d’apprentissage et les dialogues avec les artistes, favorisant l’innovation dans l’art contemporain.

Mina Squalli-Houssaïni est une artiste pluridisciplinaire basée à Genève. Diplômée du Work.Master à la HEAD – Genève en 2023, elle a exposé dans divers espaces, notamment au Centre d’Art de Neuchâtel, Karma International à Zürich, Lodos à Mexico City, et Liste Art Fair à Bâle. Elle est également programmatrice au festival Les Urbaines.

 

Pourriez-vous nous présenter le programme de curation pour lequel vous avez été choisies?

Entre 2023 et 2025, nos propositions pour la programmation de Forde s’ancrent dans nos expériences respectives: l’une liée à l’écriture, à la recherche et à la médiation, l’autre à la pratique artistique et à une approche directe de l’art.

Notre objectif est de croiser nos intérêts, nos goûts et nos questionnements pour inscrire notre travail dans cet espace tout en affirmant des orientations artistiques, culturelles et politiques marquées.

Nous voyons dans Forde un lieu où nos idées prennent des formes concrètes, des espaces tangibles où se rencontrent œuvres, idées et publics.

 

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Quelles sont les spécificités de l’espace Forde?

Forde n’est pas seulement un lieu de production artistique. Depuis trente ans, il a été façonné par quinze équipes de programmation successives, chacune apportant son regard et ses méthodes.

Tous les deux ans, une nouvelle équipe prend la direction de Forde, réinventant ses contours selon des priorités et des intuitions propres. Ce modèle de gestion garantit que chaque génération imprime sa marque, en explorant librement les multiples possibilités qu’offre cet espace. Forde se distingue par cette capacité à accueillir des projets qui interrogent, transforment et prolongent les pratiques artistiques.

L’Usine, ce bâtiment emblématique de Genève, est un acteur clé dans la définition de Forde. Plus qu’un simple cadre, l’Usine est un écosystème où se croisent musiques, arts visuels, performances et militantisme. Cette proximité nous pousse à imaginer des projets où les disciplines se rencontrent, créant des expériences collectives enracinées dans leur contexte social et culturel.

Faire Forde ensemble, c’est transformer nos conversations en espaces tangibles, en expositions, en performances ou en livres. C’est l’un des luxes que nous nous offrons: montrer ce que nous avons envie de voir, sans compromis. À travers des formats variés — expositions, performances, projections, éditions, soirées —, nous cherchons à multiplier les points d’entrée.

Ce programme est une invitation à penser l’art comme un espace d’échange, où les positions se confrontent et se transforment. À l’aune de ses trente ans, Forde maintient cette approche expérimentale qui privilégie le risque à la conformité. Forde reste un terrain d’essai, un espace où l’on peut penser autrement les conditions de production et de réception de l’art aujourd’hui.

 
 
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